Dès son avènement, Charles X exprime sa volonté d’être sacré à Reims, comme l’étaient les rois avant la Révolution. Cette cérémonie grandiose exige une voiture exceptionnelle. Ce carrosse, d’un luxe inouï avec ses nombreux ornements de bronzes dorés, si pesants sur une voiture, est l’un des plus grands chefs-d’œuvre de  la carrosserie française ; le coût total des travaux atteignit la somme exorbitante de 325 000 francs. Il ne servit que trois fois : pour le sacre de Charles X à Reims le 25 mai 1825, pour son entrée à Paris le 6 juin de la même année, puis le 14 juin 1856 pour le baptême du prince impérial, fils de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie. Il est l’un des tout derniers carrosses construits en Europe, et le seul conservé en France.

Berline de cérémonie à huit glaces, dite carrosse du sacre de Charles

Percier et Hittorff, architectes ; Duchesne, dessinateur-carrossier ; Daldringen, carrossier ; Ots, menuisier-carrossier ; Roguier, sculpteur ; Denière et Matelin, bronziers-ciseleurs ; Delorme, peintre ; Gautier, peintre-doreur ; Delalande, brodeur. Commencée en 1814, terminée en 1825, transformée en 1856. Bois, bronze doré, cuivre, fer, cuir, textiles et passementerie (soie, fils d’or, clinquant), verre H. 448 cm ; L. 670 cm ; larg. 260 cm ; 4 000 kilos

 

 

Carrosse, que vous avez de grandes roues ! 

© château de Versailles / Droits réservés

 

 

 

 

 

Les roues, en bois et bronze doré, sont d’une dimension impressionnante. Les rais sont façonnés en balustres à l’antique, et l’extrémité de l’essieu représente une tête de lion, symbole du pouvoir, entourée de rinceaux et de feuilles. Grâce à un tour de force technique, la tête reste droite même lorsque la roue tourne.

 

 

 

© château de Versailles / Droits réservés

 

 

 

L'Aigle Impérial 

Comme une figure de proue, ce grand aigle de bronze ciselé et doré se situe sur le train avant. Symbole de l’Empire, cet aigle a été ajouté lors de la réutilisation du carrosse en 1856, pour le baptême du prince impérial.

 

 

 

 

 

 

 

© château de Versailles / Droits réservés

 

À l’intérieur

L’intérieur est garni d’un velours de soie cramoisi sur lequel s’enlève un riche décor de broderies en fils d’or et clinquants, avec franges, cordons et torsades de fils d’or exécuté par le brodeur Delalande.

 

© château de Versailles / Droits réservés

 

 

Le timon à tête de bélier

Le timon, relié aux premiers chevaux, permet de tirer la voiture et agit sur l’avant-train comme un levier pour la faire tourner. Celui-ci est exceptionnel par ses dimensions et la somptuosité de son décor en bronze doré, orné d’une tête de bélier magnifiquement ciselée.

 

 

 

 

 

 

 

 

© château de Versailles / Droits réservés

 

 

 

 

 

L’attelage

L’attelage de grande cérémonie à la française, à huit chevaux, est réservé au roi. En plus de leur premier rôle – permettre de tirer la voiture –, les harnais ont une fonction d’apparat qui est essentielle : la richesse et la beauté de leurs ornements en bronze doré, ajoutent au faste et à l’éclat du cortège. La puissance d’un prince se mesure à la splendeur de son équipage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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